Piège des usages : vous êtes devenu un mouton
Vous êtes-vous déjà retrouvé à faire quelque chose par habitude, puis de vous demander pourquoi vous le faites ? Vous n’êtes pas seul. Les usages, ces règles non écrites qui dictent nos comportements, sont partout. Mais attention, ces usages peuvent être un véritable piège du bonheur. Dans cet article, je vais vous aider à reconnaître et à éviter le piège des usages qui peut vous limiter dans votre vie personnelle comme professionnelle.
1. Le conformisme : le début du piège des usages
Vous suivez les règles, même si vous avez l’impression qu’elles n’ont pas de sens ?
Alors, vous êtes sûrement victime du piège des usages.
Vous avez commencé à agir d’une certaine manière pour suivre vos collègues, et vous vous retrouvez maintenant coincé.
Il n’est pas trop tard pour changer, mais il faut d’abord comprendre comment vous en êtes arrivé là.
1.1. L’effet mouton
Suivre la majorité sans réfléchir peut vous faire tomber dans le piège des usages.
C’est un piège du bonheur, parce qu’en faisant des choses que vous ne cautionnez pas, vous vous éloignerez de vos valeurs et vous ne serez plus aligné avec elles.
Je vois beaucoup de trop de collègues qui agissent en groupe autour de moi. Je vois des équipes qui sont tous des clones les uns des autres. Ils s’expriment de la même manière, pensent, agissent de la même manière. Certains vont même chercher leur Starbucks en équipe, tous les jours, presque à la même heure. Un vrai troupeau de moutons, c’est fou !
Apprenez à penser et agir par vous-même, et remettez en cause ce qui vous est imposé.
Il ne s’agit pas de tout rejeter, mais bien d’identifier si ce qu’on vous impose est acceptable.
Conseil pratique : Questionnez les règles. Si un usage ne vous semble pas logique, il est temps de le remettre en question. N’ayez pas peur de déplaire, cultivez la différence !
1.2. La peur de déplaire
Bien souvent, les gens tombent dans le piège des usages par peur de déplaire.
Vous suivez les usages par peur du jugement des autres et par peur d’être rejeté du groupe.
En effet, la vie dans une entreprise est un microcosme, et l’être humain a besoin de faire partie d’un groupe pour se sentir bien.
Alors, aller à l’encontre d’un groupe de mouton fait peur, car cela signifie potentiellement ne plus faire partie de ce groupe.
Comprenez que remettre en question les usages ne veut pas dire devenir « l’ennemi numéro un ».
Vous pouvez parfaitement remettre en question un usage, proposer une alternative, puis proposer un débat. Même si vous êtes la seule personne à la soutenir, cela ne vous empêchera pas de passer de bons moments avec vos collègues une fois le sujet fermé.
Et bien souvent, cette peur d’être rejeté n’est plus actuelle. Est-elle basée sur votre passé et elle n’a plus lieu d’être aujourd’hui.
Conseil pratique : Faites un exercice d’introspection. Demandez-vous si suivre cet usage vous apporte quelque chose de positif et si vous avez envie de le suivre.
2. Les usages sociaux : double tranchant
Les usages sociaux dictent souvent notre comportement en groupe et ils peuvent aussi constituer un piège des usages.
2.1. La politesse excessive
Être poli, c’est bien ; être trop poli peut devenir un piège des usages.
Certaines personnes disent oui à tout, car elles veulent absolument éviter tout « conflit ».
Mais dire non et mettre des limites aux autres ne signifie pas générer un conflit. Cela signifie simplement se faire respecter et faire respecter son temps et son énergie.
Demandez-vous toujours si vous avez envie de faire ce qui vous est demandé et surtout si c’est à vous de le faire.
Je ne parle bien sûr pas des ordres qui vous sont donnés par votre supérieur, mais bien des usages avec vos collègues.
Conseil pratique : Apprenez à dire non. La politesse ne doit pas vous faire faire des choses que vous ne voulez pas.
2.2. Le poids des traditions
Les usages traditionnels ne sont pas toujours pertinents aujourd’hui. Encore une fois, ils sont un piège des usages.
Il y a beaucoup d’usages dans les grandes entreprises, où les gens font « comme cela parce qu’ils ont toujours fait comme cela ».
Ces personnes ne savent pas réfléchir par elles-mêmes et il faut les bousculer.
Demandez-leur la raison et la pertinence de ce choix et proposez votre alternative.
S’ils commencent à bégayer, il peut s’agir d’un usage !
Conseil pratique : Évaluez la pertinence des traditions dans votre vie actuelle. Certaines pourraient ne plus avoir de raison d’être. N’ayez pas peur de les remplacer par de nouvelles traditions plus réalistes.
3. Les usages professionnels : à prendre avec des pincettes
Le monde professionnel est truffé d’usages. Certains sont utiles, d’autres peuvent rapidement devenir un piège des usages.
3.1. La culture d’entreprise
Toutes les entreprises ont des usages, mais certaines sont plus toxiques que d’autres.
À vous d’identifier les usages toxiques et de définir s’ils ont raison d’être.
N’ayez pas peur de rejeter un usage, si celui-ci ne vous correspond pas ou si vous n’êtes simplement pas à l’aise avec.
Conseil pratique : Soyez attentif aux usages qui favorisent un environnement toxique. Parlez-en avec vos collègues et votre hiérarchie si nécessaire.
3.2. La surcharge de travail
Dans certains secteurs, travailler tard est la norme. Mais c’est un sérieux piège des usages.
J’ai trop souvent entendu les personnes que j’accompagne me dire que, si elles partaient du bureau à 20 heures, elles avaient le droit au typique commentaire « ah, tu travailles à mi-temps, quelle chance » ou encore « j’aimerais bien avoir un travail comme le tien ».
Si vous voulez mon avis, si vous êtes dans une entreprise de ce genre, fuyez !
Il s’agit d’un usage toxique et stupide.
Car nous savons bien que les personnes qui apportent le moins sont souvent les personnes qui font le plus d’heures au bureau pour compenser leur inutilité (à se tourner les pouces).
Conseil pratique : Fixez des limites. Le travail est important, mais votre santé et votre bien-être le sont encore plus.
4. Cacher sa vie personnelle
J’ai accompagné des personnes avec une brillante carrière, qui ont toujours caché leur vie personnelle à leurs collègues.
Elles cachaient leur vie personnelle parce qu’elles voulaient cacher ce qui pouvait être perçu comme une faiblesse.
En couple homosexuel, en couple avec un conjoint qui travaille dans un domaine complètement différent, avec un enfant malade, etc.
Il y a même des entreprises dans lesquelles il est impossible pour un homme d’atteindre des postes à responsabilité s’il n’est pas marié – à une femme.
Il existe aussi des entreprises dans lesquelles les femmes doivent se maquiller et se coiffer d’une certaine manière si elles souhaitent obtenir un poste.
Cacher sa vie personnelle rend malheureux et sape la performance professionnelle, car l’engagement diminue et l’insatisfaction vis-à-vis du travail et des collègues devient évidente.
Conseil pratique : Demandez-vous si vous devez cacher qui vous êtes vraiment, dans votre entreprise actuelle et si cela est un frein à votre bonheur.
Pour aller plus loin
Vous l’avez compris, le piège des usages est partout, que ce soit dans votre vie personnelle, sociale ou professionnelle.
La première étape pour s’en libérer est de prendre conscience de son existence.
La seconde étape est de s’armer de courage pour remettre en question ces usages afin de savoir s’ils ont encore leur place.
N’oubliez pas que vous avez le pouvoir de choisir les règles qui vous gouvernent.
Osez défier les usages qui ne vous conviennent plus et adoptez ceux qui vous permettent de vivre une vie plus authentique et épanouie. C’est en osant sortir des sentiers battus que l’on fait les découvertes les plus enrichissantes.
Alors, prêt à éviter le piège des usages et à être heureux ?
Si vous ressentez le besoin d’être accompagné pour apprendre à dire non et fixer des limites dans votre environnement de travail, alors je peux vous aider.
Rendez-vous sur cette page pour réserver un appel, cela n’engage à rien.
Belle réussite !